André, Pierre, Laurent & François.


Carte du Sud-Ouest Carte du Bergeracois
Les vins du Sud-Ouest
(éditions Benoît France)
Les vins du Bergeracois
(éditions Benoît France)

BERGERAC : Le Chai des Verdots - Château Monbazillac - Château Bélingard - Château de Tiregan - Domaine du Haut-Pécharmant - Château Puypezat Rosette - Cave Coopérative de Fleix - Château les Miaudoux - Union de viticulteurs de Port-Ste-Foy - Les Vignobles de Pagnon - Château Moulin Caresse - Domaine du Petit Malromé - Domaine des Cours

CAHORS : Domaine du Garinet - Château Port de l'Angle - Domaine des Savarines

Note : pour chaque achat de vin je note entre parenthèses la quantité prise par chacun P : Pierre Vital, A : André Vital, L : Laurent Sicard, F : Francois Fauchery



Lundi 29 mai - Le départ

Rendez-vous le matin à 8 heures chez Laurent. Je suis sur place depuis la veille au soir, où la petite Myriame m'a gentiment prêté son lit pour aller faire la bamboula avec son frêre dans sa chambre. Pierre, lui, a du se lever à 4 heures pour partir de Montpellier, et un café est la bienvenue. Chez les Vital, l'heure, c'est l'heure (rare chez les Toulousains). Nous partons avec le Trafic d'André, compagnon infatigable de nos ballades, et Pierre nous suit en voiture, car il devra nous quitter plus tôt. Par l'autoroute nous arrivons sans mal à Villeneuve sur Lot, où les courses sont expédiées avec un savoir faire imparable, et à 11h00 c'est plié. Le pique-nique de midi sera pris à Montbazillac. La route est parsemée de panneaux "Pruneaux" ou "Foie gras", et ça nous met en apétit. La route tracée sur la carte nous mène au pied du château, majestueux sur sa colline, et entouré de vignes (nous notons en spécialistes l'enherbement un rang sur deux, et l'écartement royal de près de 2,2m. Nous laissons derrière l'église la voiture de Pierre et entamons notre premier apéro. C'est un Muscat du côté de Montpellier, d'une très belle couleur, "Muscat de Frontignan, Domaine de la Coste 1999", que nous savourons en préparant la salade, accompagnée d'un Mâcon blanc de Thévenet (magnum). L'humeur est joyeuse après ces agapes, plus que le ciel qui reste plutôt voilé. Nous allons voir les morts pour leur demander un peu d'eau, avant d'aller rendre visite au premier domaine sélectionné par nos soins :

En plein travail

Bergerac


Le Chai des Verdots
Vignoble des Verdots, Gaec Fourtout & Fils, 24560 Conne-de-Labarde, 05 53 58 34 31


Nous attendons dans la cour que les cubis du client précédent soient remplis, et nous entamons une belle série :

10 vins différents composent la gamme de ce viticulteur, et encore, nous n'avons pas goûté les rosés. L'ensemble est de bonne qualité, aucun vin n'est médiocre.


Château Monbazillac
Cave de Monbazillac, route de Mont-de-Marsan, 24240 Monbazillac (05 53 63 65 00)

Retour au Château de Monbazillac. C'est en fait une coopérative, avec une cave de dégustation séparée du château (visite payante), et tenue par des jeunes du cru, connaissant par coeur leur litanie sur les vins.

Heureusement nous avions fini notre dégustation lorsque les 18 heures ont sonné, car à ce moment un seul mot d'ordre : "Les clients, DEHORS !".


Château Bélingard
Comte de Bosredon 24240 Pomport - (05 53 58 28 03) - laurent.debosredon@wanadoo.fr

Il est 18 heures 30, nous entrons dans une très belle salle de dégustation, avec divers ustensiles de viticulture. Nous voyons arriver Madame la Comtesse avec un érudit japonnais, son calepin à la main prenant des notes. L'érudit en question est arrivé en moto depuis une heure dans l'attente de rencontrer l'homme de la situation. Madame nous reçoit, très cool, un peu fatiguée de la journée et du Japonnais. La propriété compte 50 hectares en Monbazillac, et 50 autres hectares en Bergerac.

Le vigneron nous apprend qu'il existe une "école du Sud-Ouest", nous lui parlons de la micro-oxygénation de Patrick Ducourneau dans le Madiran, mais on nous répond que cette technique peut nuire à l'avenir des vins : "Les composés phénoliques produits brûlent les cartouches du vin s'il s'en produit trop."
"Si les touches d'un piano représentent les techniques vinicoles, ce n'est pas en appuyant sur toutes les touches que l'on produit un bel accord."
à méditer...

Dans les années 60, l'espacement a été calculé avec les tracteurs de l'époque, ce qui est trop large maintenant et empêche d'avoir une charge minimale par pied. L'espacement est enherbé un rang sur deux, et alterné tous les 3 ou 4 ans.

Une heure est passée en compagnie de Monsieur le Comte, et Madame le Comtesse s'impatiente car sa quiche est maintenant brûlée. Nous repartons après ce cours de vinification, et il est déjà 21h00.

Pas très loin nous trouvons une aire de camping *** avec piscine chauffée (comprendre une mare à tétards). Il y a même des cannes à pêches et une caravane (en moins bon état que notre tente). La petite pluie fine fait perdre une * au camping, mais la soirée se passe avec un très vieux Château Chalon (un peu défraichi), et un Côte du Rhône Beaucastel 1972 (pas mal pour son âge) qui accompagnent des andouillettes, bonnes, mais sans commune mesure avec celles de Fleurie...

Mardi 30 mai

La pluie nous accompagne un peu durant la nuit. Au matin l'eau chaude nous tente pour prendre un bain, mais nous craignons d'être dévorés par les tétards. Après un solide petit déjeuner sous l'oeil goguenard d'un pêcheur du cru, nous allons pour repartir, quand le traffic refuse de sortir du pré dont l'herbe est trempe. Deux tentatives infructueuses (avec André dit "le fonceur" au volant) ne font que creuser des sillons profonds dans la boue gluante, alors qu'il n'y a que quelques mètres de pente pour retrouver la route. Mais les scouts ont plus d'un tour dans leur sac ! et de sa poche André sort des chaînes qu'il fixe sur les roues avant, alors que Laurent entasse de l'herbe sèche au fond des traces laissées. Alors que nous sommes en plein travail pour sauver notre expédition en péril, notre pécheur arrive en voiture devant le nez de notre camionette pour en relever le numéro, et repart aussitôt ! Sympatique ce brave homme ! Deux essais seront nécessaires pour nous retrouver sur le droit chemin.

Ouf ! Direction Bergerac et son syndicat viticole.

Chemin faisant nous arrivons à 9h20 à la cave coopérative de Monbazillac, il s'agit en fait de la même maison que le "Château" déjà visité. De toute façon, ils n'ouvrent qu'à partir de 10h00, et nous reprenons la route.

La ville de Bergerac est superbe, avec ses nombreuses maisons moyenâgeuses (désolé pour les historiens, je n'ai pas d'autre précision). Nous admirons les bateaux en bois reconstruits sur les quais, servant au transport de vin en descendant le fleuve (la Loire je crois, à moins qu'il ne s'agisse du Danube), le premier modèle d'emballage à jeter, puisque le bateau était défait à son arrivée !

Le CIVRB (Conseil Interprofessionnel des Vins de la Région de Bergerac) possède un superbe bâtiment avec une cour admirable ayant en son centre un vieux catalpa servant de support à un mobile nous jouant un air au grès du vent.

Nous faisons le plein de cartes et de documentation, mais aucune dégustation ne nous tente.

Ensuite, petite visite autour de Bergerac, j'ai dit une petite visite autour de Bergerac. En fait on a fait plusieurs fois le tour, le copilote n'était pas au mieux de sa forme. Nous arrivons enfin au Château de Tiregan, sur l'aire de Pécharmant (non pas le pet charmant, mais plutôt la colline d'Armand). Très beau caveau, à la hauteur de la réputation et du portefeuille de la cave.


Château de Tiregan
SEA du Château de Tiregan - 24100 Creysse (05 53 23 21 08) - Comtesse F. de Saint Exupéry.

  Pécharmant 1998 Clos Montalbanie (37F). 40 hectares de jeunes vignes situées à l'écart de celles réservées à la cuvée phare. Du fruité et du gras, acidité présente. (L12)

  Pécharmant 1998 Château de Tiregand (48F). Mis en bouteille il y a deux mois, 50% merlot, le reste en cabernets et malbec. De la matière, du fruit, et de l'avenir... (L6 F4 A4 P6)

Vraiment une très belle bâtisse pour Madame la Comtesse. On a un peu de mal à trouver un emplacement pour le repas de midi, mais il est super, avec un beau panorama, et en plus du soleil ! Du vent, mais un rosé de Château Pradeau qui nous enchante (voir la dégustation à l'aveugle des rosés qui ne nous avaient pas enchantés).


Domaine du Haut Pécharmant
Michel et Didier Roches - Pécharmant - 24100 Bergerac (05 53 57 29 50).

Le propriétaire possède aussi le domaine "Clos Peyrelevade", 10 h. achetés en 1988, sur des terrasses, avec des merlots de plus de quarante ans, destinés à faire du vin plus standard. Sur le haut (du Pécharmant), on trouve de l'argile "smectite", comme à Pétrus (vous connaissez ?). Il y a un effet de terroir plus que de climat car l'argile y permet de retenir l'eau, et de la libérer lorsque la vigne en a besoin.

AOC Pécharmant.

  Clos Peyrelevade 1995 (45F). Vin très brillant, un nez poivré, une belle acidité et des tannins.

  Haut Pécharmant 1996 (45F). Avec du malbec de sélection massale, un vin fruité et équilibré (P2).

  Haut Pécharmant 1997 (43F). Belle couleur, très fruit, comme beaucoup de vins du millésime. (L2).

  Cuvée Veuve Roche 1996 (48F). Une sélection de vieilles vignes de plus de cinquante ans. Une robe sombre et brillante, un nez poivré, minéral, du gras, de la matière, un beau potentiel. Elevage en barrique lors de la deuxième année (A4 P2 F4 L4).

  Domaine Haut Pécharmant 1996 Cuvée prestige (60F). Elevage en barrique (1/3 neuf) durant un an, puis un an et demi supplémentaire en cuve. Du fruit et des tannins.

  Domaine Haut Pécharmant 1997 Cuvée "Pierre" (pas encore à la vente). 100% merlot, 24 mois en barriques neuves. Un vin souple, une belle mâche, beaucoup de fruit, très long en bouche.

A côté de l'apellation Pécharmant, on trouve une autre toute petite appellation : Rosette, entretenue par 5 ou 6 producteurs.


Château Puypezat Rosette
Bernard Frères 24100 Bergerac (05 53 57 27 69).

Le viticulteur, nous ayant vu de haut de son tracteur, nous rejoint à la cave, tout heureux d'un moment de repos. La cave ne paye pas de mine, mais il y a un superbe frigidaire au gaz de la General Motors d'une cinquantaie d'années.
Le vignoble fait 24 hectares en Rosette et Bergerac, mais seul le vin de Rosette retient notre attention, nous sommes venus pour lui.

  Rosette 1996 (31F). 12°, (1.5° à 2° maximum n'ont pas fermentés), on y retrouve autour de 22g de sucre au litre. Le nez est fleuri, acacia, poivre, le vin a besoin d'attendre un peu pour que le souffre utilisé pour bloquer la fermentation se fonde. Les terrains sont argilo-silicieux, 10 à 15% de muscadelle pour le fleuri sont utilisés, malgré que ce cépage ne soit pas simple à travailler, le reste provient du sémillon. (A4 P3 F4 L5)

  Sauvignon sec au nez de banane, dont le producteur nous apprend qu'il est du à deux rangées de sémillon se trouvant isolées sur la parcelle. Une bouteille nous est offerte gentiment par notre homme.

Les dégustateurs avant l'action

Pierre tient le volant, et se croyant en manoeuvre, nous emmène par des petits chemins creux en déclarant "c'est par là, je prend un raccourci." Ceci nous vaut une petite visite d'un château où nous croisons Madame la Baronne qui se promenait dans son parc, mais qui nous a salué (avec un peu d'étonnement) lorsque nous l'avons croisée. Nous retrouvons enfin une route avec du bon goudron bien gras.


Cave Coopérative de Fleix
Union Vinicole de Bergerac - Le Fleix. 24130 Le Fleix (05 53 24 64 32)

C'est une grande bâtisse, où la gamme des vins (un vingtaine) s'étale sur un ancien pressoir vertical.

rouge   Bergerac 1997 "Le vignoble des côtes" (20F). Souple, assez concentré, mais une fin de bouche un peu courte. Un bon rapport qualité prix.

rouge   Bergerac 1996 "Château de la Vaure" (25F50) Couleur soutenue, plein, souple, une acidité soutenue. Il fait l'unanimité (A12 P8 F4 L24)

rouge   Pécharmant 1998 "Domaine du vieux sapin" (38F) Un vin sombre, boisé, du fruit et une acidité bien présente.

Nous ne goûterons pas aux autres vins, et partons à la rencontre du Saussignac.


Château les Miaudoux
Gérard et Nathalie Cuisset 24240 Saussignac (05 53 27 92 31)

La propriété compte 5 hectares en rouge et 18 en blanc, pour une production moyenne de 130'000 bouteilles.

blanc   Bergerac sec 1999 (22F). 3 cépages (en majorité sauvignon, et de la muscadelle et du sémillon). Le vin se présente gras, avec de la goyave, vif, un peu chaud en fin de bouche et manquant un peu d'équilibre.

doux   Côtes de Bergerac 1999 (25F). Correspond aux premières tries sélectives du Saussignac. du gras, mais manque un peu de corps.

doux   Saussignac 1998 (75F / 50cl). Nez expressif de fruits secs, vin équilibré, long, très liquoreux, 21/22° d'alcool potentiel à la récolte (soit, si le vin fait 14° : (21-14)*17=119 g/l de sucre). (P2 F4 L4).

L'appellation Saussignac connait un regain d'intérêt depuis seulement 10 ans, grâce à des producteurs de qualité, mais les prix sont aussi à la hauteur.

Le soir arrive, et nous trouvons un campement au bord d'un champ à côté d'un bois, où nous sortons nos ceps de vigne du camion. André et Laurent nous font une cathédrale à laquelle ils mettent le feu. Les saucisses se grillent de joie. Nous avons droit à un Marcillac (sous les quolibets de Pierre, mais qui reconnait la bonne qualité du produit "made in Cros"), et un bourgeuil 82 qui nous régale. La pluie nous épargne durant la nuit, ainsi que le rouge gorge qui nous a juste fait une démonstration avant le coucher. Le matin nous accueille avec son ciel couvert.

Mercredi 31 mai


Union de viticulteurs de Port-Sainte-Foy
78 route de Bordeaux 32220 Port-Ste-Foy (05 53 27 40 70).

De nombreux vins de la région sont disponibles à la cave, concurrente de celle du Fleix.

blanc   Bergerac 1999 "Duc de Mézière" (19F), majorité sauvignon, nez frais mais bouche un peu verte.

blanc   Bergerac 1998 "Domaine des Majouans" (24F). Nez expressif mais un vin peu court. Fluide, il manque un peu de matière et de maturité.

rouge   Bergerac 1997 "La bouteille noire" (37F). Très boisé.

doux   Haut Montravel 1997 "Duc de Mézière" (30F) Robe brillante, nez expressif (agrumes), bouche de bonbon berlongot très plaisant. (L3 P5 A5 F5).

doux   Haut Montravel 1996 (68F). Vin passé en fûts, riche, avec une belle fin de bouche.


Les vignobles de Pagnon
SARL Moro Diffusion "Prentygarde" 24230 Vélines (05.53.27.10.72).

De nombreux vins de Bergerac et de Bordeaux sont à la vente (plus de 100 !). Les bouteilles sont agrémentées d'une belle contre-étiquette.

blanc  Montravel 1997 "Chateau Pagnon" (23F). Du sauvignon, 11,5°, un nez de citron mais un peu court. (L12 F2)

rouge  Bergerac 1995 "Château Pagnon" (27F). Du fruité et de la souplesse, un peu de fût, le tout donne un vin assez léger.

rouge  Bergerac 1996 "Domaine de Prentygarde" (25F). Sans fût, mais avec du cassis, des mûres, et une belle extraction. (A2 P2).

doux  Côtes de Bergerac 1998 "Domaine de Prentygrade" (25F). Du sauvignon pur, mais qui manque un peu de fruit.

doux  Haut Montravel 1997 "Château Pagnon" (25F). Il manque un peu d'équilibre.

Nous repartons avec quelques bouteilles, une jolie plaquette, et des cartes postales.

Une petite halte intelectuelle s'impose. Montaigne nous indique l'emplacement de sa tour, mais jalousement gardée dans un jardin privé et payant. Une petite bruine donnera un petit air mélancolique à cet endroit.

Nous repartons pour le domaine de Perreau, où personne ne semble nous attendre. Après avoir réveillé tous le quartier, nous nous éloignons pour tomber sur des fouilles de thermes gallo-romaines. Quelques photos, un petit tour à pied, et nous rentrons dans le camion. André en profite pour nous montrer sa force et arrache le rétroviseur intérieur d'une seule main ! Il ne nous reste plus qu'à aller arroser cet exploit au Château Moulin Caresse.


Château Moulin Caresse
Sylvie & Jean-François Deffarge 24230 Saint-Antoine-Breuilh (05.53.27.55.58).

Nous sommes reçus par le vigneron, dans son caveau refait à neuf, encore en finition.

blanc  Montravel 1998 (25F). 80% sauvignon, 20% sémillon. Un joli nez minéral, du fruité, du gras, un vin plein et long en bouche. Enfin un très bon blanc sec ! (A2 F15 L12)

blanc  Montravel 1999 "fût" (38F), en bouteille depuis une semaine, 70% sauvignon, 20% sémillon, 10%muscadelle. Très brillant, gras, avec un riche boisé. (A4, F3, L6)

Nous passons à la cave pour la visiter et goûter la dernière collection "à la pipette", des vins encore en fût, et pas encore en vente.

rouge  Bergerac cabernet franc 1999. Très sombre, beaucoup de fruit, on sent le bois très neuf.

rouge  Bergerac côt/merlot 1999. Robe très profonde et colorée, très marquée par le bois, beaucoup de matière.

rouge  Bergerac "prestige" 1998. Beaucoup de matière, du fruit, une belle montée en puissance. Les tanins sont un peu différents dans un autre fût (de l'influence de la position de la futaille dans la cave !).

Nous remontons au chai de dégustation pour continuer notre visite de cette superbe production.

rouge  Bergerac 1998 (38F). Une semaine de mise en bouteille. Un peu de curry au nez, du gras, une belle évolution en bouche.

doux  Haut-Montravel 1996 (40F). Passé en fût, 1/3 sémillon, 1/3 sauvignon, 1/3 muscadelle. Cet assemblage produit un nez "agrume", de fruits exotiques, avec une pointe de botrytis (qui n'est pas recherché dans ce vin). Il doit rester 40/45g de sucre résiduel. (A4 F2 L1)

doux  Haut-Montravel 1997 (25F). 100% sémillon, et un bel équilibre.

doux  Haut-Montravel 1995 (65F). Très belle couleur brillante, d'un or limpide. un vin riche, gras, des fruits exotiques emplissent la bouche sur une bonne longeur. Attendre que l'ensemble se fonde. (A4 F2 L1)

Non seulement nous avons été très bien acceuillis, par un vigneron passionné et intéressant, mais nous repartons en plus avec un cadeau de six Bergerac rouges, que nous boirons à notre prochaine ballade, à la santé du vigneron. Une de nos plus belles étapes cette année.

Il est temps de ramener Pierre à sa voiture, qui doit rentrer chez lui pour des obligations familiales, en prévision du mariage de sa fille. Nous ne manquons pas de lui faire tout un tas de réflexions qu'il n'est pas possible de transcrire ici. Nous lui disons au revoir, ainsi qu'aux bouteilles dont il a bien voulu alléger le camion.

Sur notre route, nous rencontrons le superbe château de Ribagnac, voué à l'abandon et au pillage, mais dont l'entrée nous est interdite. Direction Duras, non pas pour ses fleurs, mais pour son sauvignon. Nous quittons le Bergeracois sur une très belle note. La soirée est superbe, sous les nuages, mais au calme, une douce température et une superbe côte du boeuf bien arrosée. Le matin nous apercevons les vignes alentours toutes ensoleillées.

Jeudi 1er Juin


Domaine du Petit Malromé
Alain & Geneviève Lescaut, 47120 Saint Jean de Duras (05.53.89.01.44).

Domaine de 6ha en reconversion à l'agriculture biologique. Tous les vins sont sous l'appellation "Côtes de Duras".

blanc  Sauvignon 1999 (21F). Elevage sur lies. Du fruité, du gras, un vin frais. (F4 L3)

rouge  Côtes de Duras 1996, encore en cuve. 80% merlot, 20% cabernet franc. Nez de fruits noirs, beaucoup de matières, de la mâche, provient d'une longue macération.

rouge  Côtes de Duras 1998 "Cuvée Yvan" (39F). 100% merlot, du fruit, beaucoup de bois, une robe très sombre. (A2 L1)

rouge  Côtes de Duras 1997 "cuvée classic" (25F). Médaillée à Paris en 1999 nous précise-t-on. Du corps, du fruit et de la mâche.

doux  Moelleux 1998 (42F). 50% sauvignon, 40% sémillon, 10% muscadelle. Un léger botrytis, un vin léger, rond, et un bel équilibre. (A2 L1)

doux  "Le Soleil de Malormé" 1997 (60F). A base de sémillon et d'un peu de muscadelle (10%). Un vin rond, boisé, et beaucoup de sucre.

Nous quittons notre viticultrice pour un petit tour à Duras. "Duras, son château payant, sa maison des vins fermée...".


Domaine des Cours
EARL Lusoli, Saint Colombe, 47120 Duras (05.53.83.74.35).

Nous attendons à côté d'une ferme, et sommes sur le point de partir lorsque le vigneron arrive en voiture. Une petite exploitation qui ne paye pas de mine, ni son prospectus, mais avec de nombreuses citations de médailles.

blanc  Sauvignon 1999 (22F). "mmmm", on goûte, on crache, on regoûte cette cuvée médaillée à Paris en 2000. Pas de note. (L12)

rouge  Côtes de Duras 1998 (22F). 50% merlot, 50% cabernets. Pas de note non plus.

Laurent a remis à niveau son stock de blanc sec, nous pouvons partir vers le Lot.

Nous profitons de la route pour faire un peu de tourisme. Il fait chaud, et un pique-nique improvisé à l'ombre d'une église est le bienvenu. Ensuite nous allons nous ballader dans les vieilles rues de Montflanquin, avec une superbe vue dégagée jusqu'aux Alpes (j'exagère à peine, vous n'avez qu'à voir les photos...).

Cahors

Domaine du Théron

Très grand, très belle vue, très beaux bâtiments, très neuf, très classe.... très fermé. Nous repartons en essayant de trouver une cave ouverte aujourd'hui. Le Château Eugénie est fermé, dommage, il y a une belle gamme de vins, et un bon rapport Q/P. Nous allons donc visiter un couple anglais, reconverti au Cahors.


Domaine du Garinet
Michael and Susan Spring, 46800 Le Boulve (05.63.31.96.43).

Le domaine est charmant, isolé au fond d'une vallée perdue. Nous sommes reçus par Susanne et sa gentillesse very british. Elle est viticultrice depuis 1994.

rouge  Cahors 1996 (29F). "Classique" (sans fût) mais 100% côt tout de même. De la matière bien présente, des arômes animales. (A3 F3).

rouge  Cahors 1995 (31F). "Classique", un vin plus évolué et plus typé "côt". (A3 F3).

rouge  Cahors 1997 (42F). "Fût", une robe presque noire, du gras, très rond, beaucoup de fruit et de la longeur. (L6)

Le domaine vient de planter un hectare de sauvignon et de chardonnay 'chârdonâyy' comme dit Laurent en se moquant quelque peu... Cahors essaie de se lancer au blanc. On verra dans quelques années.

Nous redescendons dans la vallée, tout au bord du Lot, mais sur une légère hauteur. André connait cette adresse depuis longtemps.


Château Port de l'Angle
46140 Parnac (05.65.30.73.06).

Nous sommes recu par le viticulteur dans sa superbe cave, qui date de 1775 ! Elle est le lieu de petites dégusations...

rouge  Cahors 1996 (35F). Beau fruit, souple et long.

rouge  Cahors 1995 (36.50F). Un vin plus "viril", avec de la mâche.

rouge  Cahors 1991 (41.50F). Un vin bien évolué (A3 F3 L6), mais disponible en petite quantité.

Nous parlons de nos prochaine visites, et notre homme nous recommande entre autre un domaine "biodynamique", qui sera notre prochaine halte du lendemain.

En attendant, nous redescendons au fond d'une vallée (moi qui rêvait d'être au sommet d'une colline et d'admirer un beau point de vue..). Laurent et André, pas démontés, vont planter la tente au bord d'un terrain de foot, après avoir traversé celui-ci avec le camion ! Le feu est fait pendant notre apéritif (bière du Nord) et nous avons droit à des côtelettes d'agneau, arrosées de Collioure. La nuit est remplie de bruits de rapaces et de cervidés en rut, sans doute attirés par l'odeur se dégageant de la tente. Nous avons tous droit le lendemain à une bonne toilette dans une résurgence d'eau claire et très fraîche, agrémentée du passage d'un chevreuil !

Vendredi 2 juin


Domaine des Savarines
D.Biesbrouck Borde, 46090 Trespoux (05.65.22.33.67).

De très belles caves bien aménagées, avec tapis rouge et un crapeau au fond de la cave. 4 hectares cultivés en biodynamie, d'un rendement de 30/35 hectos / hectare. Le vin est elevé en barrique, sur un roulement de quatre à cinq années.

rouge  Cahors 1997 (39F) 30% merlot, 70% auxerrois. Une panne de stylo vous prise de commentaires, rendez-vous dans quelques années autour d'un verre.(A4 F4)

Ce sera notre dernière halte vinicole, et nous reprenons l'autoroute, en direction de Toulouse.

Au total nous avons :

François Fauchery